Aucune déclaration émanant d’un homme politique ne peut relever du hasard. Elle est toujours programmée dans un contexte bien donné pour un objectif bien calculé. Celle de Samba Thiam n’échappe pas à cette règle. Elle constitue un soutien politique fort à l’Etat d’Israël fortement ébranlé ces jours-ci par la décision de transfert de sa capitale à Jérusalem et par le massacre de centaines de paisibles citoyens palestiniens dont le seul tort est de réclamer leurs droits inaliénables internationalement reconnus.
En vérité, l’article de Monsieur Thiam a tout simplement brisé l’omerta s’agissant des relations historiques existant entre le FLAM et l’Etat d’Israël.
En effet, il est de notoriété publique que la création de ce mouvement dans les années 70 du siècle dernier a été le fait des services de renseignements israéliens. Comme le mouvement séparatiste du Sud Soudan, les services du Mossad ont créé, encadré et financé le FLAM pour soulever les contradictions, les inimitiés des minorités du monde arabe jugés des alliés objectifs parmi ceux qui se sentent, à tort ou à raison, menacés, comme les Israéliens, par la résurrection arabe et musulmane.
Mais pour la composante négro-africaine de Mauritanie et le peuple mauritanien en général, la lutte du peuple palestinien, comme celle du peuple Sud-africain, a toujours été une lutte des opprimés et des colonisés contre la dépossession, l’asservissement, formes les plus abjectes de l’injustice. Leur soutien à la cause palestinienne a toujours été indéfectible. Et ce n’est pas les propos formulés dessein de Thiam et du FLAM qui entameront d’un iota le soutien du peuple mauritanien à la cause palestinienne comme vient de l’exprimer sans ambages le président Mohamed ould Abdel Aziz devant la conférence extraordinaire tenue le premier jour du Ramadan en Turquie.
Docteur Abdallahi Ould Nem
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