Au Mali, prise d’otages à l’Hôtel Radisson Blu de Bamako

prise d’otages à l’Hôtel Radisson Blu de Bamako

Un groupe armé a pris d’assaut, vendredi 20 novembre, l’Hôtel Radisson Blu à Bamako, la capitale malienne. Selon les premières informations disponibles, ce sont des hommes enturbannés qui sont arrivés dans la matinée sur les lieux à bord d’un véhicule qui serait porteur d’une plaque diplomatique. L’agence Reuters évoque un commando d’une dizaine d’hommes mais le propriétaire des lieux, a indiqué à JeuneAfrique que « trois individus » se sont introduits dans l’hôtel, « lourdement armés », vers 7 h du matin.

Les assaillants, qui auraient crié « Allahou Akbar » en pénétrant dans le hall de l’établissement ont tiré des coups de feu. Puis ils sont montés dans les étages, en ciblant particulièrement le septième. Dans un communiqué, le groupe hôtelier Rezidor, qui gère le Radisson Blu de la capitale malienne, a indiqué être « au courant qu’une prise d’otage est en cours sur le site aujourd’hui. » Le communiqué précise également : « Selon nos informations, deux personnes retiennent 140 clients et 30 employés ». Mais vendredi matin, il était encore trop tôt pour établir un bilan du nombre de victimes éventuelles.

Périmètre de l’hôtel bouclé

Dans la matinée, le périmètre de l’hôtel a été bouclé par les forces de l’ordre maliennes. Des gendarmes français et des membres de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) se sont également rendus sur les lieux. Situé dans le quartier huppé d’ACI2000, l’hôtel est un lieu prisé des étrangers. C’est notamment dans cet établissement que sont logés les personnels d’Air France lorsqu’ils font escale au Mali.

Bamako avait subi un premier attentat du même type, le 7 mars, lorsqu’un commando avait fait irruption à La Terrasse, un bar-restaurant très fréquenté par les étrangers. L’attaque revendiquée ultérieurement par le groupe Al-Mourabitoune, dirigé par le djihadiste Mokhtar Belmokhtar, avait fait cinq morts, deux Européens, un Français et un Belge, et trois Maliens, et huit blessés.

Selon le site de Jeune Afrique, les services de renseignement et les forces de l’ordre maliens ont déjoué plusieurs tentatives d’attentats ces derniers mois. Elles visaient des cibles à Bamako. Et étaient l’œuvre de la katiba Khalid Ibn Oualid et du Front de libération du Macina, un groupe djihadiste qui a revendiqué plusieurs attaques dans le centre du pays. Le 2 août, les services auraient notamment déjoué une attaque contre le club nautique Djoliba, à Bamako.

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