Colonel de l’armée à la retraite, j’avais annoncé que je ferai exactement comme le Général De Gaule. C’était il y a deux ans jours pour jour, lorsque j’ai écrit sur face book, en commentant l’image ci dessous :
« Au moins sur un point, je ferai comme le Général De Gaulle : sans aucune hésitation de ma part, je ne toucherai que ma retraite d'officier de l'armée. Une décision certainement beaucoup plus facile à prendre pour moi que pour De Gaule : je n'aurai pas l'embarras de choix, contrairement à lui. »
Un engagement que j’ai effectivement respecté. Mais j’avoue que je l’ai fait malgré moi, à contre cœur.
En effet, j’aurais bien voulu que des possibilités financières supplémentaires s’offrent à moi afin que je puisse arrondir mes fins de mois sans trop de peine. En vain !
En observant autour de moi, je trouve quand même une maigre consolation que je partage avec le citoyen mauritanien "lambda" : je ne suis pas le seul ancien officier ou ancien militaire mauritanien dans ce cas.
Je reconnais cependant, que sous le régime du Président Aziz, des hausses de pension de retraite ont été réalisées et des mesures de réinsertion professionnelles des anciens membres des FDS (forces de défense et de sécurité) instaurées. Tout cela est appréciable. Il reste toutefois insuffisant.
D’autre part, mon amerume est d'autant plus forte que j'ai la certitude qu'il y a un gâchis engendré par la mise à l’écart des retraités. Cette grande masse de professionnels, militaires comme civils, renferme beaucoup de talents, de potentialités... Et la Mauritanie en a besoin.
Les laisser à l’abandon est inacceptable. Une nouvelle vision stratégique nationale en matière de GRH (gestion des ressources humaines) doit être envisagée afin de prendre ces compétences en compte dans les processus de dévéloppement et de construction du pays.
El Boukhary Mohamed Mouemel
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