Appel à pardon adressé à l’honorable avocat Me Jemal Mohamed Taleb

La justice vient de livrer son verdict dans l’affaire de « diffamation », opposant les journalistes mauritaniens de Cridem et Taqadoum, respectivement Babacar Baye N’Diaye et Mahmoudi Ould Saïbout, à leur compatriote, l’honorable avocat itinérant résident à Paris Me Jemal Taleb Mohamed

Les confrères devront payer chacun un million d’anciennes ouguiyas environ, plus précisément selon le  verdict de la Chambre correctionnelle 900.000 MRO. 

L’avocat a été réhabilité dans ses droits face à des médias,  peut on se permettre de dire, puisque la justice, qui trouve parfois de la peine, pour ne pas être instrumentalisée, a durement condamné les confrères sans moyens à des dédommagements matériels et moraux, disproportionnés à leurs ressources.

De lourdes peines qui interviennent après 21 jours dont une semaine de détention « séparée » des journalistes et de pressions fortes voire même de ralenti considérable des activités médiatiques de Cridem et de Taqadoum.

L’honorable avocat qui peut s’estimer avoir gagné ce procès, doit sans doute se féliciter de cette dignité rétablie. 

Il n’en demeure pas moins que son rang d’avocat au diapason de la mondialisation et conscient des contraintes et réalités profondes de son pays et des imperfections de la profession de journaliste ainsi que de l’adage « l’erreur est humaine », le conduiront à agir conformément à son instruction élevée, et nous le prions de vive voix, de prôner le pardon.

Ce serait très digne et très élevé qu’il renonce par tweet  ou courriel ou autre signe aux dédommagements requis des  confrères voire même de s’appeler les uns les autres pour se présenter des excuses et faire dissiper les malentendus, dés lors où il l’avocat est sorti vainqueur de cette bataille et que l’affaire servira désormais de leçon pour modérer l’expression de nos téméraires et irréductibles journalistes.

C’est d’autant vrai que toute conduite  contraire à ce pardon, nuirait plus à la grande l’image professionnelle, intellectuelle et patriotique de Me Jemal Mohamed Taleb.

D’ailleurs des voix solennelles et discrètes se font déjà entendre condamnant cet acharnement sur des journalistes sans défense, dont le recours même devant la justice pour régler leurs comptes, sans examiner d’autres moyens plus apaisés pour corriger les excès, a surpris plus d’un intellectuel, en venant d’une personnalité très cultivée censée comprendre les insuffisances de notre jeune liberté de presse.

 « Le pardon, la tolérance et la sagesse sont le langage des hommes forts ».

A Bon entendeur salut ! 

Md Ould Md Lemine

Source: mdhademine@yahoo.fr

 

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